Korebaju, Portraits of Resistance (extract)
2018
Experimental film, HD, stereo sound
Production: Association CEA
Video portraits of members of the
Coregüaje Native American community
Korebaju
Portraits of Resistance
Série de 9 vidéos Caquetá, Colombie
2018
Les activités manuelles quotidiennes du peuple Korebaju nous invitent à une réflexion sur la place du geste manuel et physique dans les processus de création et de production.
Gestures
Caquetá, Colombie,2018
Installation vidéo, Saint-Loup, 2020
Raconter des histoires autour du feu pour transmettre leurs mythes et leurs histoires est une activité fondamen- tale de la transmission orale chez les amérindiens. Cette installation met en confrontation le visiteur avec la présence de Saulo, membre de la communauté Korebaju. Au fur et à mesure que la vidéo progresse, l’image disparait pour laisser place à la voix de Saulo
Firewords
AFTERGLOW
Installation, vidéo, son, latex liquide sur une plaque d’acrylique (plexiglass de 2x1m)
Manège équestre de Saint-Loup, 2021
Installation, 12 plaques d’acrylique (plexiglass de 2x1m), latex liquide, 150 bougies
Manège équestre de Saint-Loup, 2021
Cette installation est constituée de douze plaques d’acrylique suspendues. Les plaques sont recouvertes de latex liquide qui après avoir coulé sur le sol se solidifie en un corps. Chaque corps est entouré de bougies, rappelant un rite funéraire qui symbolise la mort de l’image. Les Korebaju n’enterrent pas leurs morts, ils les sèment. En effet, le concept d’enterrement n’existe pas dans leur langue, ils utilisent le mot « tamu » qui signifie « semer ». Dans leur croyance, le corps retourne à la terre pour renaître sous une nouvelle forme.
Tamu
Cuspoca reprend son film expérimental « Portraits Of Resistance » pour créer un espace rituel en utilisant des éléments récupérés sur place: le sable, les piquets et les cordes sont organisés dans un équilibre précaire afin d’évoquer la simplicité de la vie dans la forêt amazonienne.
Il suspend une plaque en acrylique transparente sur laquelle il projette le film. Puis il verse du latex liquide sur la plaque. Par ce geste il fait apparaître les portraits des Korebaju sur la surface de l’acrylique.
Le latex fait référence à La Fièvre du Caoutchouc, une période importante d’exploitation du caoutchouc dans la forêt amazonienne qui a causé des massacres, la mort de milliers de personnes et des déplacements forcés d’humains, y compris les ancêtres des Korebaju.
Le peuple Korebaju (Gens de la Terre), appelé aussi peuple Coreguaje (traduction vers l’espagnol), habite sur les berges de la rivière Orteguaza dans la région Amazonienne de Colombie. La communauté compte environ 2000 personnes. Tous les membres de la communauté parlent le Korebaju, les plus jeunes générations parlent aussi l’espagnol.
Les Korebaju ont su préserver une grande partie de leurs traditions malgré les dangers d’acculturation qui les menacent. Longtemps affectés par l’exploitation de la quinine et du caoutchouc, leur région, leur façon de vivre et leur existence sont menacées aujourd’hui par des projets d’extraction de minéraux, par la déforestation, par les nouveaux narcotrafiquants et par le conflit armé entre les membres de la dissidence des FARC et l’armée colombienne.
En 2018, César rencontre Jenifer Vega, spécialiste de la langue Korebaju, engagée dans la préservation des cultures amérindiennes de Colombie. Ils travaillent ensemble sur un projet pluridisciplinaire dans le but de donner de la visibilité à la culture Korebaju dans des milieux académiques et artistiques afin de renforcer la reconnaissance de cette culture.
Soutenus et financés par l’Université de Paris 8, l’Université Sorbonne Nouvelle, la Mairie de Paris et l’Ambassade de Colombie en France, ils ont vécu pendant un mois au sein de la communauté Korebaju du hameau Agua Negra. Suivis par une équipe de production audiovisuelle, ils ont enregistré du matériel sonore, vidéo et photographique.
Par la suite, César Cuspoca utilise et transforme ce matériel pour créer des installations in situ lors d’événements en Colombie et en France.
Ces installations produisent de nouveaux matériaux que l’artiste récupère afin de créer de nouvelles œuvres et de constituer une archéologie de l’installation.
Cette méthodologie de travail permet le renouvellement constant du projet et des œuvres.
Plus d’information, www.korebajuartproject.com
Landscape I, Landscape II, Landscape III, 2021, Saint-Loup
Terre et latex sur toile, 100 x 73 cm
Ces trois tableaux, fonctionnant à la fois individuellement et en triptyque, font partie de l’archéologie de l'installation Afterglow. Le latex qui coulait d’une plaque d’acrylique - et qui servait de support d’apparition de l’image - tombait sur le sol du manège équestre où l’installation a été réalisée. Trois corps de latex mélangés à la terre se sont formés tout au long de l’exposition. Ces mélanges de terre et de latex liquide ont été récupérés soigneusement par l’artiste qui les dispose ensuite comme des objets précieux sur des toiles blanches. Chaque toile est traversée par un de ces corps, en apparence similaires mais substantiellement différents.